« Egalité des Chances » devient « Egalité et Droits Humains »
"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."
Cette phrase, -je l'espère-, résonne dans les esprits comme dans les cœurs de celles et ceux qui la lisent. Elle est le premier article de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, ou Droits Humains.
Cette Déclaration est adoptée le 10 décembre 1948 par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Elle consacre au travers de 30 articles les droits fondamentaux de la personne humaine.
Le droit à la liberté, le droit à l'amour, le droit de choisir librement sa confession religieuse ou ses convictions philosophiques, le droit à la liberté de pensée mais aussi d'expression, le droit à une vie privée comme le droit au travail, le droit d'être jugé équitablement, et bien d'autres droits fondamentaux sont concentrés dans une Déclaration aussi concise que limpide.
Ces droits sont établis du seul fait de la condition humaine. Nous autres, femmes et hommes, sommes doués de raison et de conscience. Il nous faut agir dans un esprit de fraternité. Mais toutes et tous, -nous rappelle la Déclaration-, nous sommes égaux.
Cette égalité est celle de notre condition. Certes, nos différences sont souvent nombreuses. Sexe, genre, couleur de peau, taille, conviction philosophique, orientation sexuelle, origine et bien d'autres nous rendent, chacune et chacun, unique. Ces différences nous enrichissent, permettent la rencontre et les découvertes, interpellent et émerveillent. Il ne faut pas les gommer, il ne faut pas les rendre invisibles car au-delà d’elles, une condition nous rassemble : nous sommes égaux !
A l'occasion des 70 ans de la Déclaration Universelle des Droits Humains, en tant qu'Echevin de l'Egalité des Chances, j'ai souhaité rappelé cette égalité de condition humaine et le caractère actuel et impératif des Droits Humains. Symboliquement, cette compétence est rebaptisée "Egalité et Droits Humains".
Égalité tout court, d’abord, parce que l’on conviendra que celle-ci s'accommode mal de la faveur du sort. Là où la chance triomphe, l'égalité n'a plus sa place. Ce terme représente une valeur si précieuse dans nos sociétés humaines qu'il n'est nul besoin de le décliner. Par contre, rappeler l'ampleur de ces quelques lettres qui rassemblent toute l'humanité me semble de plus en plus indispensable. L’Egalité s'inscrit, de la sorte, dans son principe fondamental et, dans un premier temps, celle entre les femmes et les hommes.
Droits Humains, ensuite, parce que le combat pour les Droits fondamentaux est, malheureusement, d'une actualité sans commune mesure. Les pouvoirs publics doivent prendre leur place dans ce combat : être exemplaire, ouvrir la voie mais aussi être intransigeant. C'est une discipline à laquelle il faut se tenir, et quelle belle discipline que la fraternité !
